Une ville verte

Aujourd’hui, il n’est plus à prouver que nous sommes face à d’immenses défis climatiques et environnementaux. Le réchauffement climatique nous conduit vers des bouleversements de plus en plus fréquents et intenses. En juillet 2021, nous avons vécu une des plus grandes catastrophes que notre région ait connu avec les terribles inondations qui ont coûté la vie à 41 personnes. Les climatologues sont formels: les périodes de sécheresse et de pluies intenses vont se multiplier. Il est urgent de prendre des mesures à la hauteur de la situation pour lutter contre le réchauffement climatique. Si des mesures doivent être prises à l’échelle de la planète, d’un pays ou d’une région, les villes et communes ont également un rôle à jouer. Ces dernières années, nous avons pu constater la disparition d’espaces verts, de terres agricoles au profit de la bétonisation. Or, ces espaces verts sont d’une importance capitale pour lutter contre le dérèglement climatique et les conséquences qu’il engendre. Ils absorbent mieux l’eau qu’un espace urbanisé, ils jouent un rôle régulateur sur la température (anti-bulle de chaleur), ce qui est primordial avec les sécheresses que nous connaissons aujourd’hui. Il est de plus en plus urgent et nécessaire de verdir les villes et les centres urbains. Les espaces verts dans les zones urbaines favorisent également la santé et le bien-être, ils constituent des bulles d’oxygène pour les familles qui ne possèdent pas de jardin, des lieux qui permettent détente, activité physique, relaxation et intégration sociale.Si verdir les villes fait partie des promesses des responsables politiques, il est facile de constater que les politiques urbanistiques sont dictées par les rois du béton qui se ruent sur les derniers espaces verts pour leurs grands projets immobiliers. C’est le cas à Herstal avec Les Monts. Ce site de 7 hectares de nature spontanée a été reconnu Site de Grand Intérêt Biologique par la région wallonne, et malgré cela, la majorité PS-H a voté pour son urbanisation, déroulant ainsi une fois de plus le tapis rouge aux promoteurs. Les Monts ne sont qu’un exemple car des projets de construction sur des terres agricoles menacent également les entités de Milmort, Vottem et Liers. Pour masquer la forêt qu’ils détruisent, la majorité PS-H nous montre l’arbre qu’elle fait pousser. En effet, le parc Browning a vu le jour dans le centre de Herstal. Le PTB a voté en faveur de ce projet car la création d’un espace vert dans le centre est une bonne chose. Mais nous ne sommes pas naïfs. Un parc artificiel ne remplacera jamais un site de nature spontanée comme Les Monts, toute la biodiversité qu’il comporte et qui n’a rien coûté à la collectivité contrairement au parc Browning (3 millions d’euros). Comme l’explique Alain Paquette, professeur de recherche sur la forêt urbaine de l’Université du Québec à Montréal : « On ne compense pas la perte d’une forêt mature par une nouvelle plantation, dont les effets bénéfiques se feront ressentir à long terme. Pourtant, on continue à gruger dans les forêts urbaines sans discernement ».Les arguments des rois du béton et de leurs supporters sont “les besoins en logement". C’est évident qu’il y a un manque de logement criant, mais c’est en réalité un faux argument. Il n’y a pas de contradiction entre création de logement et préservation d’espace vert. Il existe assez d’espaces déjà artificialisés comme des anciennes friches industrielles qui peuvent accueillir des centaines de logements. Le site du Pré-Madame, laissé à l’abandon par le promoteur, n’est qu’un exemple.

Ce que nous voulons

Un. La création et la préservation d’espaces verts

  • Nous introduirons des demandes de modification des plans de secteurs pour protéger les Monts et les derniers espaces verts du territoire.  
  • Nous classerons les terrils afin de préserver la biodiversité qui leur est propre et de les protéger de toute construction immobilière. Nous valoriserons ce patrimoine, témoin de notre histoire.
  • Nous orienterons toutes les demandes de grands projets immobiliers vers des terrains déjà artificialisés.
  • Nous rechercherons activement de nouveaux sites afin de créer des espaces verts supplémentaires dans les zones urbaines en tenant compte des avis et besoins des habitants

Deux. Des constructions sur des friches industrielles et terrains déjà artificialisés

  • Nous exproprierons pour cause d'utilité publique des propriétaires de friches à l'abandon pour permettre de nouvelles constructions.
  • Nous reprendrons la main sur le site du Pré-Madame qui est un échec évident après l’abandon du projet par le promoteur. Ce site est redevenu un chancre. Nous voulons mettre un terme à cette situation désastreuse pour les habitants du quartier, et y créer du logement accessible et des services nécessaires à la population.
  • Nous orienterons toutes les demandes de grands projets immobiliers vers ces friches.

Trois. Des espaces verts comme lieux de vie

  • Nous ferons de ces espaces verts des lieux de vie, d'apprentissage, de détente, de convivialité pour les familles, les écoles, les associations.
  • Nous valoriserons les terrils pour les promeneurs, pas pour les promoteurs. Nous baliserons les sentiers pour des promenades encadrées et sécurisées respectueuses de la biodiversité des terrils.
  • Nous organiserons des évènements populaires et festifs dans les parcs et espaces verts.

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